Dorinne Aozora

Seigneur Dorinne Aozora

Princesse du ciel bleu, la fille de l'orage, et la reine du tonnerre disait-on.


Description générale.
Pouvoir, âge, apparence et psychologie.

À près de 231 ans, cette démone au coeur de pierre et à la morsure facile était de celle qui contrôle les tempêtes....les tempêtes intérieur. Maîtresse du pêché, elle est une combattante de l'esprit.
Son pouvoir est donc ainsi celui de maîtriser toute pulsion chez son adversaire, un point particulièrement utile face aux anges.
Son cri pouvait percer les tympan d'un sourd, ses griffe déchirer les métaux les plus solide et sa morsure passioner même les Dieux.
D'une beauté effarante, elle étonne par son caractère calme, d'une patience infinie, et surtout par la porté de sa présence. Une aura l'entoure comme une pression qui couherait les montagnes. Particulièrement calme, elle aime la sérénité des déserts, et ne supporte que peu les grandes villes.
Démone d'affiliation modeste, elle aime se présenter dans son habit de noblesse. Exigente et exigée, elle est celle que bien des démons aimeraient épousé, ou plutôt, aimeraient-ils épouser la richesse et la beauté. Mais là encore ils tombent sur un os. Elle ne supporte pas la présence d'autres démons que des lieutenants qu'elle s'est choisi. Et de ses domestique, leur présence si faible ne l'incommode guère puisqu'elle ne les sent même plus.
On le voit ici, Dorinne est d'une prétention sans borne, et sa faculté d'agir sur les désirs, les défauts les plus insoupçonnés de ses ennemis en a fait la femme à abattre avant même son ascension à la place de seigneur démoniaque.
En tant que tel, elle siège dans sa demeure, une villa en plein désert de Laride, l'une des rares maisons à tenir encore debout dans les bourrasques de l'Est du Désert. Le sifllement du vent, voilà la seule chose qu'elle apprécie encore. Nous ne comptons pas ici les cris de ses victimes.
Particulièrement tenace, elle n'apprécie pas voir l'une de ses proies lui échapper, et même si son coeur lui dit de les achever vite, un fuyard sera toujours torturé par ses soins. Dans ces cas là, elle s'enferme, refuse la présence des autres. Ces moments de tortures lui appartiennent à elle seule. Une intimité qui lui est nécessaire pour ne par trouer fortement les rangs démoniaques...
Parlons une seconde de son pouvoir. Il ne s'agit pas de magie à proprement parler. En réalité, à ce jour est connu deux facettes de cette capacité. La première n'est pas de la magie, c'est une force -naturelle- qui révèle les péchés enfouis en chaque être vivant car même les anges ne sont pas entièrement vertueux ; la seconde est une magie propre. Elle peut créer et modifier les défauts d'une personne. Elle peut lui insuffler le pécher comme le lui prendre, elle peut le faire naitre comme le rendre si fort qu'il en deviendrait une force à part entière... Ses possibilités sont encore larges, mais pour le moment, elle n'a jamais considéré comme nécessaire de chercher plus loin.

Histoire

Il y avait cette chanson entêtente. Une mélodie qui me trottait dans la tête depuis mon départ de Laride. Je n'avais, auparavant jamais mis les pieds dans une ville, et durant tout le chemin parcouru à vol d'oiseau (nous pouvons dire ici à vol de démon), j'eus cette mélodie ancré dans a mémoire auditive.
Comme un bourdonnement qui ne cesse pas même après en avoir détruit la source, cette musique se répétait en boucle, les notes les plus aigües résonnant à mes oreilles. À force, je me mis à fredonner lentement cette chanson, comme si ma voix pouvait imiter les accords d'une harpe cristalline. Je passais les porte de la ville, les sentinelles me fixèrent avec ce mélange d'envie et de méfiance qui trahissait tout homme et tout homme-soldat. Je les ignorais superbement, avançant dans les rues pavées, souillée de crasse et de sang, d'odeur putride venues du marché terminé il y a peu.
Des marchands rangeaient leurs étales, des chiens au museaus d'écailles et des mouettes faites de métal se défiaient à celui qui mangerait le plus vite les restes trainant sur le sol. La place était nauséabonde et pourtant gorgée de monde...
Se faufilant dans la masse regroupé au fond de la place elle découvrit le spectacle affligeant de parieurs, de hurleurs et de soldats en plein duel...d'honneur. S'il n'y avait eu qu'elle... L'ignorance aurait été de mise, mais la différence ici était que l'un des soldats portait au bras un bouclier aux armoiries du seigneur qu'elle était venu défier.

Oui, elle venait en ville pour défier un seigneur. Elle était d'une telle prétention, et l'est toujours, qu'elle considérait plus jeune que le titre de seigneur, de Lady Aozora lui revenait de droit. Son pouvoir était bien plus grand et plus subtil que le pouvoir de tout ces rustres de soldats démoniaques à peine capable de manier une épée... Elle avait parcourue le désert avandonnant la demeure familliale ou gisait encore les cadavre de deux démons qui se sont entre déchirés de colère et d'envie, ses parents, pour regagner une ville puante dans laquelle sévissait le seigneur le plus incompétant existant. Ce type n'était pas du genre à engendrer des batailles sanglantes pour l'honneur et la réputation des démons. On le disait bienveillant avec ses hommes, on le disait juste avec ses ennemis... Comment peut-on être juste avec les anges ? Avec les humains ?

Le seigneur, des cheveux rouges courts, assombris de reflets noirs se déplçaient avec aisance sur la parcelle de terrain dégagé pour son duel. Le soldat, écumant de rage, fonçait tête baissé sur l'officier qui esquivait au mieux et ridiculisait presque le démon trop jeune et trop furieux pour réfléchir.
Une idée vint à l'esprit de Dorinne. Elle n'appréciait pas ce seigneur trop doux et angélique à son gout, et encore moins ce soldat qui ressemblait plus à un boeuf qu'à autre chose...
L'histoire de quelques secondes.
Elle fit un pas sur le terrain de combat, elle pouvait voir le dos du seigneur face à elle, si grand, si large. Elle n'aurait pas fait le poids face à une telle brute, par contre... à l'endroit de la nuque, là où la peau dégagée dévoilait de bien vieux tatouages, elle posa son index et y insufla son pouvoir. Ce fut la décharge. Le seigneur se raidit brusquement et dans un élan de folie força le bouclier de son adversaire d'un coup d'épaule.
La colère était à l'évidence le péché le plus facile à maitriser, l'orgueil le plus imprévisible et la luxure le plus amusant. Et là ce fut la colère qui prima. Elle fut un instant tentée de faire valoir la gourmandise de ce seigneur, elle voulait voir ce cannibale à l'action, mais elle se retint. Pour accéder à ce poste elle devait prouver qu'elle maîtrisait son adversaire.
Le soldat s'affala sur le sol, totalement assommé il ne pu rien faire. Elle s'avança dans l'arêne. La colère qui venait d'animer le seigneur se retourna immédiatement contre elle.

-Je veux ta place, bouffon.

Il ne répondit pas, totalement ahurit de s'entendre ainsi nommé, sa colère redoubla.

-Tu m'as comprise poltron. Je veux ta place ! Tu ne l'as mérite pas !

Il lui fonça dessus sans tarder. Hélas pour lui, le pouvoir avait déjà fait des ravages. La colère telle qui animait son corps en avait débridé les pouvoirs. Ne pouvant se contrôler, ne pouvant se protéger lui-même il se consuma dans un brasier avant même de l'atteindre.
Si la fierté d'un tel exploit n'avait en rien fait apparaitre un sourire sur son visage, elle s'amusa à regarder les cendre se répandre dans la place sous le regard de la foule. Tout était arrivé si vite, si simplement que personna n'osait bouger. Elle avança d'un pas, piétina les cendres, approcha le soldat qui se réveillait à peine.

-Dégages de mon domaine bâtard.

Le bouclier aux armoirie de la seigneurie s'effondra en miettes et dans un froissement négligé, elle se retourna et alla rejoindre l'avenue principale. Une horde de démons approchèrent, des soldats en partie. La rumeur s'était répendue comme un feu de broussaille et alors qu'elle gravissait les marches de la place publique, elle vit, simplement, noblement, les armées de sa propre seigneurie s'agenouiller face à elle.
Première lady, première femme à atteindre le rang de seigneur, elle l'avait accomplit avec brillaut, et elle n'en avait jamais douté.