Mémoires - Dorinne Aozora

Premiers jours sur mes terres.

J'ai récemment recruté Bélial, mon premier lieutenant. Je l'ai fais à ma façon, en lui apprenant le respect. Je n'aime pas l'arrogance masculine, mais la sienne ne me dérange pas. Je m'en doute, il m'est fidèle. Il le sera jusqu'à sa mort. L'un des rares à pouvoir dîner à ma table sans que cela ne m'agace, l'un des rares à pouvoir me nommer "Dorinne" sans que je n'exprime aucune contestation. Idiot de lieutenant, ce Dom Juan épuise toutes les servantes qui arrivent à la Villa...Et j'ai beau en engagé, il n'est toujours pas rassasié.

Passons, ce détail n'importe pas.
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Spoiler:

Je suis allée à l'Est, à l'extrême Est de mon territoire, j'y ai rencontré les frères, Valère et Valeron. Je les voulais dans mon armée, et il se trouve qu'après avoir traversé une mer de pics rocheux la confrontation fut inégale. Ma puissance magique les a soumis mais si Bélial n'était pas intervenu pour mettre hors d'état de nuire l'épéiste Valeron -trop arrogant encore- j'aurai certes dû essuyer des cicatrices disgracieuses. Quant à Valère, il fut le plus simple à maîtrisé, j'aurai été à sa merci s'il n'avait pas mis tant de temps à prendre part au combat. Sa créature invoquée n'eut jamais le temps d'esquisser un pas que mon pouvoir, celui de l'Envie, venait de s'emparer de la volonté du frère. L'instant d'après je contraignais sans effort Valeron. Les deux démons sont à présent mes hommes de mains... Je crois que mon lieutenant apprécie se faire la main dessus. Ils ont besoin d'apprendre les convenances eux aussi.

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Spoiler:

L'envie de sortir, de quitter l'espace d'une journée ma seigneurie me prit ce matin là. Ordali m'aida à traverser le désert, comme toujours, jamais de porte, je n'aimais pas voyager ainsi, je préférais de loin chevaucher des heures durant dans ce désert qui était miens. J'ai rejoins la ville et j'ai utilisé la porte commune pour atteindre Atlantis. Je me suis installée à l'auberge des trois monde avisant les regard effrayés pour certains, hostiles pour d'autres, et mieux encore la majorité me respectait. Mon nom avait donc déjà fait le tour du monde. Je puis l'affirmer puisque Aëlion Lor'findel me rejoignit à ma table. L'archange au combien prétentieux espérait échanger avec moi des vilénies de langage, des mots et d'autres. Et si ma sortie était une réussite, j'appris que j'avais un nouvel ennemi parmi les anges. Quand bien même il puisse être intéressant de disséquer ce guerrier céleste, j'ai quitté les lieux, la conversation ne tourna qu'autour de sujets vagues et vaguement philosophés. Il était temps rentrer. Mais j'avais gagné une chose dans cette auberge, la certitude que mon ennemi était à la mesure de mes espérance, mais encore, j'allais reprendre mes sorties et voir ce que le monde peut m'apporter de plus.